Festivals de Cinéma

BFSC à Cannes : troisième // Episode 2

Posted by Barbara GOVAERTS

Les amis j’y suis ! Après avoir débuté les festivités hier soir à Paris avec la retransmission en live de la cérémonie d’ouverture puis du film d’ouverture La Tête haute d’Emmanuelle Bercot, je suis bien arrivée sur la Croisette cet après midi.

Si je n’ai pas encore foulé le tapis rouge, on ne peut pas dire que j’ai chômé puisque j’ai pu assister à la cérémonie d’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs (sélection parallèle) inaugurée par Céline Sciamma (dont nous découvrions le sublime Bande de filles au même endroit il y a un an tout pile) et Pierre Salvadori.

J’aimerais m’arrêter un instant sur cette cérémonie d’ouverture à laquelle, selon les dires d’une personne dont je tairai le rôle, je n’avais pas la moindre chance d’assister : « toute la presse est là vous savez, vous ne rentrerez jamais ». C’est mal me connaître car lorsque je souhaite quelque chose, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour y parvenir. J’ai fait la queue certes, presque deux heures, mais je suis bel et bien rentrée et j’ai eu une place de choix au deuxième rang.

Moralité : à Cannes (comme partout ailleurs) il faut croire en sa (ses ?) chance(s) et avancer. Fin de l’histoire.

Quelle chance et quelle joie mêlée d’excitation que d’être à nouveau ici. Retrouver cette ferveur, cette ambiance, cette effervescence lors des montées des marches quotidiennes où se croisent stars, élégances, journalistes excités, festivaliers en transit entre deux séances (moi), badauds en tongs et autres cagoles pailletées (oh que oui !) est un vrai plaisir.

La remise du Carrosse d’Or au cinéaste chinois Jia Zhangke m’a replongée dans cette ferveur cinématographique. « Il faut plus que jamais faire du cinéma afin de préserver notre liberté et notre indépendance ». D’où que l’on vienne cette phrase résonne forcément.

Enfin, c’est un film en noir et blanc, d’une simplicité et d’une beauté majestueuse qui a ouvert la Quinzaine : L’ombre des femmes de Philippe Garrel qui signe le retour de Clothilde Courau et Stanislas Merhar (trop rares tous les deux mais c’est sans doute ce qui leur donne tout ce charme et cette cinégénie) en couple qui se déchire.

C’est simple et sobre mais terriblement sensible, vrai, censé, doux et puissant. Une vraie belle vision du couple.

Pour suivre mon périple, plusieurs moyens via les petites icones que vous voyez juste au dessus et qui ne sont pas uniquement là pour faire joli.

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Je m’engage bien sûr à publier le plus régulièrement possible sur le blog mais ce n’est donc pas l’unique source d’informations de mes péripéties.

Alors on voit quoi à Cannes ?

La Tête haute d’Emmanuelle Bercot (film d’ouverture, hors compétition)

  • Ce portrait au vitriol (la réal n’y va pas main morte mais voit et parle juste) de la délinquance juvénile est vraiment puissant et résonne en nous grâce à ce semblant (oui c’est du cinéma !) de vérité qui éclate.
  • Catherine Deneuve est impériale dans le rôle de cette juge pour enfant juste mais ferme. J’ai aimé qu’elle représente et incarne ici la justice.
  • Benoit Magimel vient ici appuyer ma théorie selon laquelle, bien dirigé, il peut faire des merveilles et je le retrouve enfin dans le rôle de cet ex délinquant devenu éducateur spé. Il est tout en retenu et j’ai aimé cela : telle une cocotte minute bien réglée !
  • Big up bien évidemment au jeune acteur (pas du tout acteur à la base mais découvert alors qu’il était en CAP menuiserie)
  • Bémol pour Sara Forestier qui commence à me lasser dans le rôle de la mère beauf et dépassée (je l’avais préférée dans Suzanne) et que dire de son dentier : c’est certes un détail mais comme dirait Xavier Dolan ce genre de détail (les décors, les costumes) compte énormément pour la crédibilité des personnages. Il s’avère que c’est ici un raté.
  • Enfin, ce dernier plan qui rend hommage à la Justice. Emmanuelle Bercot enterre le déterminisme social et ça me touche beaucoup.

 

L’ombre des femmes de Philippe Garrel (Film d’ouverture Quinzaine des réalisateurs)

  • Un sans faute pour ce film en noir et blanc qui propose un focus, un gros plan sur un couple
  • J’ai aimé cette sensation de « zoom » sur cet homme et cette femme qui s’aiment, se cherchent, de déchirent, se retrouvent. S’aiment.
  • Ce film marque le retour de Clothilde Courrau et de Stanislas Merhar, tous les deux trop rares au cinéma et qui forment là un couple cinégénique parfait et quasi envoûtant. Franchement, j’aurais aimé les regarder encore plus longtemps.
  • J’ai trouvé ce « petit bout de film » parfait tant par sa pate visuelle que par sa réalisation, sa direction d’acteurs et son scénario, simple mais carré.
  • Clothilde Courrau est toujours au bord des larmes sans que pour cela soit gonflant et je trouve qu’il faut le faire !
  • Stanislas Merhar est, quand à lui, tout en retenue et d’un sex appeal incroyable. Taiseux, entre James Dean, Paul Newman et Mathias Shoenaerts. Je me dis que dirigé par Jacques Audiard il pourrait faire des merveilles.

NB : Les amis ne pensez pas que je ne fais les choses qu’à moitié. Je peaufinerai ces articles dès que possible et les agrémenterai de photos et autres bandes annonces des films dont je vous parle. Mais à l’heure où je publie je souffre d’une mauvaise connexion Internet, je fais donc avec les moyens du bord. 

 

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