Festivals de Cinéma

Deauville : l’antre du cinéma US

Posted by adminBarbara

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A l’heure où j’écris ces quelques lignes, il est certain que Deauville a déjà remballé son Festival du Cinéma US depuis pas mal de temps. Exit les stars, exit le tapis rouge, exit les barrières de sécurité… la ville a dû reprendre ses droits.

Fortement emballée par mon expérience passée, il était clair que je foulerais le sol de ce Festival cette année encore. Ce fût chose faite donc.

Je dois avouer, cela dit, que mon organisation fût moins bien maîrisée que celle de l’an passée mais peu importe j’ai tout de même pu y visionner 2 films et profiter de Deauville et de sa plage pour une vraie dernière belle journée d’été. Du bonheur donc !

J’ai presque honte de vous parler du premier film en question mais vous dirais, pour ma décharge, que j’ai choisi cette séance pour une double raison : celle d’assister à une avant première lors du Festival (avouez que c’est tentant) et ainsi découvrir la salle de projection du CID (Centre International de Deauville) que je n’avais pas pu approcher l’an passé… J’ai toujours un peu de crédit à vos yeux ou pas du tout ?!

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(j’ai presque honte de poster cette photo ici !)

Oui donc, le premier film ne fut autre que LE gros blockbuster de cette rentrée No pain no gain (j’aurais déjà dû me méfier du titre) avec les gros bras de service (et des mecs sur l’affiche aussi…)

Je ne tergiverserais pas plus longtemps : je n’ai jamais vu une telle merde nullité. Sous couvert d’une critique acerbe de la société capitaliste et moralisatrice US, le réalisateur se permet de nous faire subir 2 heures de loudeur monumentale à base de dialogues de bas étages et de situations loufoques (mais pas dans le bon sens du terme voyez-vous car j’aime souvent la loufoquerie).

Seul point pseudo positif, c’est tellement absurde que j’ai ri à plusieurs reprises (à l’unisson avec la salle d’ailleurs) et j’aime rire… c’est bon de rire.. donc je n’ai pas tout perdu de ces 2 heures de projection (ça c’est mon côté positif qui ressort, vous devriez vous méfier ! Je suis toujours à la pointe pour trouver du positif dans tout).

 

La seconde projection à laquelle j’ai assisté fut tout de même plus riche et intéressante. Elle relate également une histoire vraie / un fait divers et sa simplicité, le côté épuré de sa narration lui apportent valeur et profondeur.

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Fruitvale Station raconte l’histoire d’un jeune homme noir en pleine rédemption dont les rêves de vie simple et « rangée » vont être brisés par une bavure policière.

Plus largement, ce film présenté à Cannes, Sundance… bref dans les plus grands festivals, met en lumière la difficulté de se réinsérer dans une société qui ne laisse pas toujours de seconde chance. Le film est très factuel et ne cherche pas à revenir sur le pourquoi du comment, il explique des faits concrets et avérés mais la force de la narration ainsi que le fort pouvoir de suggestion font que l’on voit clair dans la vie de ce jeune homme que l’on ne juge à aucun moment. Oui, il a un passé douteux, a fait des erreurs, s’est écarté du droit chemin mais qui ne fait pas d’erreur ? Qui ne se perd pas en chemin (sous quelque forme que ce soit)… Ce film nous permet de faire face à une réalité : nous évoluons dans un monde brut et abrupte qui classe les gens dans des catégories socio culturelles… Malheureusement, certaines catégories sont bien moins « soignées » que les autres ce qui donne lieu à des drames comme celui de Fruitvale station. Clairement, cette affaire et ce film « hommage » viennent prouver que nous sommes encore dans un monde marqué par une forte ségrégation.

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C’est fort et puissant, et dérangeant aussi.

Fruitvale Station a obtenu le Prix du Public au Festival de Deauville. Un bon choix filmique festivalier donc.

 

 

 

 

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