AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Cannes 2025 – mon J2

Posted by Barbara GOVAERTS

Baise en ville de Martin Jauvat. Présenté à la semaine de la critique.

Sprite, 25 ans, doit absolument trouver un job. Pour travailler, il faut le permis et pour se payer le permis, il faut un job. Il se fait engager par une start-up spécialisée dans le nettoyage de villas après soirées ; mais comment aller travailler tard la nuit sans transports en commun dans une banlieue mal desservie ? Sur les conseils de Marie-Charlotte, sa monitrice d’auto-école, il s’inscrit sur une application pour séduire des jeunes femmes habitant près de ses lieux de travail. Seul problème: Sprite n’est pas vraiment un séducteur.

C’est loufoque, et peut-être même un peu trop. Mais ce film a eu le mérite de me secouer !

Ce film fut une vraie surprise. J’attendais un drame social, j’y ai trouvé une comédie loufoque et très second degrés. Preuve s’il en faut qu’il y a mille et une façon de mettre en scène un sujet. J’avais voulu lire dans ce synopsis la réalité d’un jeune homme forcé de se prostituer pour trouver un toit. Somme toute, c’est bien cela, mais le ton choisi par le réal (qui tient le rôle principal) est enlevé et joyeux, si ce n’est timbré et porté sur la rigolade avant tout. En n’enlevant rien à la réalité des sujets évoqués, à commencer par la précarité des jeunes aujourd’hui. Une réussite que je reconnais mais une tonalité un peu trop extatique qui n’est pas ce que j’attendais.

Nouvelle vague de Richard Linklater. Présenté en compétition officielle.

Ceci est l’histoire de Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant « À bout de souffle ».

Oui… Formellement c’est bon. Et le tout est prenant car bien ficelé et sur la même ligne que l’original : LE film de Godard par lequel j’ai découvert Godard ! Et aimé Godard… Un plaisir donc de jouer à « qui est qui » (même si le film nous y aide bien) mais une question me taraude… Quelle est l’utilité première et réelle de ce film ? Je reste circonspecte. Un hommage oui.. J’entends.

La femme la plus riche du monde de Thierry Klifa. Présenté hors compétition.

La femme la plus riche du monde : sa beauté, son intelligence, son pouvoir.
Un photographe : son ambition, son insolence, sa folie.
Le coup de foudre qui les emporte.
Une héritière méfiante qui se bat pour être aimée.
Un majordome aux aguets qui en sait plus qu’il ne dit.
Des secrets de famille. Des donations astronomiques.
Une guerre où tous les coups sont permis.

Qui d’autre qu’Isabelle H pour incarner cette femme à la croisée des chemins, prise au piège de sa propre richesse, des limites et des barrières que cette richesse immense. Je trouve qu’elle excelle ici (comme dans la quasi majorité de tous ses rôles me direz-vous).

Il faut la voir passer de cette bourgeoise classique à cette presque midinette portée par le regard amusé et énamouré de ce photographe au verbe haut. Sorti de cela, oui, Marina Fois m’a happée par son jeu froid et puissant. Elle existe, vraiment, et joue cette fille désespérée de devoir prendre des décisions pour sa mère qu’elle juge désormais incapable de gérer sa vie. En dehors de cela, je n’ai eu que très peu d’intérêt pour ces affaires de richissime. C’est bling mais maitrisé… Coloré mais terriblement froid…

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