Des accents de part et d’autre du globe , une douceur, des couleurs chaudes, jamais un mot plus haut que l’autre, une délicatesse… Voilà que je vous dépeins le très joli Brooklyn. Sans doute le film le plus doux que j’aie vu depuis des mois. Certains diront qu’il s’agit là d’un film un peu mièvre et sans relief, je leur répondrai que ce film ne se contente pas de traiter le sujet de l’émigration / immigration mais qu’il va au-delà en permettant à l’actrice principale de véritablement incarner ce qui doit être un des déchirements les plus profonds : quitter sa famille, quitter son pays pour des raisons non voulues.

J’ai été emportée, charmée et comme happée par le voyage de cette charmante jeune femme partie à l’aventure, à la recherche de sa vie.

Le film nous donne à voir la difficulté du mal du pays et la douleur de l’éloignement avec les siens. Mais ce qu’il nous donne surtout à voir c’est la fraîcheur et la candeur mêlées à la force de cette jeune femme qui cherche à « attraper » sa vie, à se saisir de ses rêves : avoir un métier, trouver un travail, être amoureuse et se marier…

A un autre moment je vous aurais sans doute dit toute mon aversion pour cette recherche de style de vie bien cadré et normé mais on sent tellement l’amour et la vérité dans ce parcours de vie que c’en est très touchant et qu’on la suit dans ses rêves de vie « rangée ». Car plus qu’un rêve de vie rangée, il s’agit d’un rêve de bonheur.

J’ai vraiment été touchée sans pleurnicher pour un rien. Je trouve ce film beau visuellement et subtil dans sa façon de traiter des sujets douloureux. Il montre l’importance de vivre une vie faite de ses propres choix, l’importance d’une vie façonnée selon sa propre volonté. Et c’est beau.

Et puis forcément l’on pense à Titanic. Les vrais sauront. +10 !