AMHA (A Mon Humble Avis)

L’amour sans frontière

Posted by adminBarbara

Emmanuel Mouret est à mon sens un des réalisateurs les plus délicats et les plus sensibles de sa génération. Il parvient souvent à exprimer des sentiments particulièrement difficiles à évoquer – tels que la tendresse par exemple – sans tomber dans la niaiserie. Il parvenait toujours (jusque là) à rester du côté de la subtilité. Je trouve d’ailleurs ses films assez chouettes en général.

Vous comprendrez donc ma déception envers Une autre vie, son dernier opus.

Sur le papier, même si je vous l’accorde la bande annonce ne donne déjà pas tellement envie, l’idée est assez bonne. N’allons pas par quatre chemins, la question du film n’est autre que de savoir s’il est possible de vivre une histoire d’amour avec une personne appartenant à une classe sociale différente. A cette question le film n’y répond qu’à moitié en nous montrant la passion mêlée à l’amour qui unit les personnages joués par JoeyStarr (un bricolo du dimanche) et cette jolie actrice italienne (une pianiste concertiste).

C’est d’une platitude sans nom, le film est creux et ne prend jamais la hauteur nécessaire pour prendre parti, démontrer, prouver, nous bousculer ou juste, nous toucher. Moi, je me suis ennuyée. Les voir s’aimer ne m’a rien évoqué.

Le film n’est qu’une jolie publicité pour la marque Roche Bobois où je ne sais quelle autre marque d’intérieur de maison : tout est joli du canapé à la terrasse. L’actrice est sublime sous ses airs d’Isabella Rosselini / héroine Hitchcokienne : de ses chemisiers de soie à ses ballerines style Audrey Hepburn en passant par sa voiture luxueuse et si chic qui, forcément, jure à coté de l’utilitaire professionnel de son amant… Bref, ça ne passe pas. C’est creux.

Le vent qui joue ici un rôle assez prépondérant, a souvent, dans les films, ce rôle majeur qui vient apporter du caractère à des événements, à des situations… Ici, j’avais juste envie qu’il balaie non pas les nuages mais les images de la pellicule pour qu’on en finisse.

Petite note pour Virginie Ledoyen, habituée du cinéma d’Emmanuel Mouret, toujours douce et subtile dans son jeu. Elle dégage clairement douceur et force. Idem pour Ariane Ascaride qui définitivement me touche.

Mis à part ça, pour tout vous dire, j’ai déjà oublié la fin du film signe qui ne trompe pas : je n’y ai trouvé aucun intérêt.

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