Festivals de Cinéma

BFSC à Cannes # épisode 5 / La diversité

Posted by adminBarbara

 

L’aventure continue sur la Croisette ! et bat son plein. Au point que je ne partage cet article avec vous qu’aujourd’hui. Je vous le dis, vivre au rythme du Festival c’est vivre à un rythme fou !


Me voilà hier sur les coups de 9h en direction du Palais des Festivals afin de visionner mon 1er film d’une journée qui en comptera 4 et je vous assure que ce ne fut pas de tout repos mais quel émerveillement !

La encore, j’ai suivi mon programme quotidien habituel, à savoir : file d’attente, discussion, visionnage de films et j’ai goûté au cinéma international de Cannes. A ce petit goût de cinéclub avec des films de tous genres, de toute nationalité car c’est ça aussi Cannes : un petit goût de paradis mondial.

 

J’ai donc vu Student, un film Kazakhe qui raconte l’histoire d’un jeune étudiant sans le sous qui va peu à peu se laisser entraîner dans le vol et la recherche de l’argent facile. Ce film est inspiré de Crimes et châtiments de Dostoïevski. Bien que lent et parfois mou (oui j’ose le dire) j’ai été touchée par le parcours de ce garçon mal dans sa peau et perdu qui se trompe de voie, par ce jeune homme qui prend le chemin de la facilité et de l’argent sale comme voie d’issue. On comprend bien que son monde, le milieu dans lesquels il évolue ne lui offrent aucune facilité et aucune vraie possibilité. De là, seule la voie de la criminalité semble être l’issue… pour le pire. (aucune info sur ce film n’est disponible en ligne)

 

Après une courte pause déjeunatoire, j’ai enchaîné sur un film de Lou Ye intitulé Mystery. Ce film raconte l’histoire d’une femme dont la vie va basculer le jour où elle découvre que son mari mène une double vie.

J’ai découvert tardivement le cinéma de Lou Ye et peux dire qu’il m’intrigue et me plait. Il me plait d’autant plus de puis qu’il a choisi de faire tourner mon acteur français fétiche Tahar Rahim dans son dernier opus Love and Bruises, passé quasi inaperçu lors de sa sortie. Lou Ye aime filmer la violence et les cris : dit comme cela ça peut sembler effrayant mais il en ressort une force et un réalisme qui sont des plus pertinents.

 

La scène d’intro du film

 

Une fois le film terminé, je décide de sortir prendre l’air car moi qui vous parlais de mes journées aérées, celle ci fut assez « intérieure ». Me voilà donc près des marches à l’heure fatidique : 17h (souvenez vous du planning dont je vous parlais dans un post précédent) et je me trouve plutôt bien placée (1ère dans la file) pour obtenir un accès de dernière minute pour la projection de Madagascar 3 prévue à 19h30. Du rire et de la bonne humeur en perspective, je me dis que cela viendra contrebalancer le sérieux des films que j’ai vus précédemment. C’est ce que j’aime à Cannes ! On ne sait jamais ce que nous allons vivre dans les secondes qui suivent. On passe d’un film d’auteur à un film d’animation grand public accueilli dans une ambiance des plus folles !

 

   

 

Et puisque je n’en avais pas encore assez, et surtout parce qu’il s’agissait d’une séance à ne pas manquer, j’ai décidé de faire (à nouveau) la queue pour la projection de Laurence Anyways le dernier film du petit prodige Québécois Xavier Dolan. Le film raconte l’histoire d’une homme qui tente de sauver son histoire d’amour après avoir avoué à son amie qu’il souhaite devenir une femme. Melvil Poupaud y est stupéfiant de beauté, de douceur et de vérité. J’ai été vraiment touchée par cette histoire d’amour hors norme qui vient clairement crier haut et fort que l’amour est plus fort que les barrières dictées par la société. Sujet d’actuaité, n’est ce pas !


Le petit (gros) plus de cette projection est qu’elle a été introduite par Thierry Frémaux himself et par toute l’équipe du film (starring Nathalie Baye, Melvil Poupaud donc, et cette actrice que j’ai découvert hier soir et qui m’a bouleversée : Suzanne Clément). Ajoutez à cela une BO pop et électrique et vous obtenez un vrai petit bijou.

 

 

 

 

Du cinéma divers, varié, qui vient nous toucher au plus près du cœur, du cinéma qui vient nous (re)dire que son but premier est de nous faire réfléchir sur notre monde, qui vient nous ouvrir à ce(ux) qui nous entoure(nt). Le cinéma, la vie.

 

Cannes, ce magnifique exemple de diversité et de richesse.

 

Ndlr : Student, Mystery et Laurence Anyways sont projetés dans le cadre de la sélection Un Certain Regard et Madagascar est projeté hors compétition.

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