AMHA (A Mon Humble Avis)

Le couple, l’amitié, le sexe

Posted by adminBarbara

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L’amitié n’est-elle que l’amour sans sexe ? Tel est le postulat de départ de Do not disturb, le dernier film de Yvan Attal qui m’a tenté dès le visionnage de la bande annonce. J’avais déjà senti que derrière ce thème loufoque se cachait une vraie réflexion sur les relations humaines.

Il faut déjà savoir que je ne suis pas fan de Yvan Attal, qui ne joue que dans des films chiants qui ne le mettent nullement en valeur alors que j’aime ses films et les rôles qu’il y tient. Autant dire que Yvan Attal a peut-être été le premier à me faire prendre conscience de l’importance de la réalisation… qui permet de valoriser, ou non un acteur.

Do not disturb, caché sous ses airs de film loufoque, vient narrer l’histoire de deux potes qui décident de tourner un porno amateur en vue d’un concours – mais attention : du porno au nom de l’art ! est en fait une réelle réflexion sur le couple et sur l’amitié.

Deux types de relations à priori bien distincts mais qui regorgent au fond de tas de malentendus et d’incomprehension… pour la simple et bonne raison qu’il s’agit de relations humaines et qu’en terme de relations humaines, rien n’est jamais simple.

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Jeff (Cluzet, définitivement excellent, quel charme, quelle présence et quel talent d’acteur) et Ben (Attal à son plus haut niveau de boboisme) sont les deux potes en questions. Rencontrés aux Beaux Arts ils ont ensuite choisi des routes différentes lorsque Jeff a décidé de partir vivre tel un bohème au Mexique et que Ben a épousé Anna (Laeticia Casta superbe de naturel et de classe et surtout très très juste : j’ai découvert une bonne actrice hier soir) et est devenu proprio d’un loft en banlieue. Bobo attittude quand tu nous tiens !

C’est alors qu’un soir, Jeff re-débarque dans la vie de Ben pour bientôt bousculer sa petite vie bien tranquille. Lors d’une soirée alcoolisée ils vont faire ce pari fou de tourner un porno amateur dans le cadre d’un concours. Projet à première vue réalisable et basé sur un délire entre potes de longue date mais au final, révélateur des manquements de leurs vies respectives.

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S’en suit alors tout un délitement de leur quotidien et de leur vie qui va alors être passée au crible. A l’annonce de ce projet, le couple de Ben va se retrouver dans une crise réelle où l’incompréhension et le sentiment de ne pas connaitre l’autre va devenir plus fort que les liens qu’ils pensaient avoir créés (très beau monologue de Laeticia Casta à ce sujet) et bien sûr cette amitié forte, de longue date qui va se retrouver face à ses incertitudes : Comment en sommes-nous venus à décider de mener à bien un projet aussi fou ? Sommes-nous gays sans le savoir ?.. Tout le film joue sur cette limite à ne pas dépasser, cette limite qui vient faire basculer toutes les certitudes que nous avions… et qui vient briser « les boites » et les cases dans lesquelles la société nous avait placés. Gay, hétéro, marié, célibataire, chômeur, propriétaire…

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C’est donc une vraie réussite à mon goût car ce film fait réagir, ne laisse en rien indiférent et je parie qu’il est vécu de façon très différente que l’on soit un homme, une femme, en couple ou pas…

Unique bémol : la présence d’Asia Argento qui me dérange au plus haut point qui a la présence d’une moule (au final c’est bien mieux car on l’ignore assez facilement) et le rôle minime de Charlotte.

Je concluerai d’ailleurs sur cette note qui est de dire « chapeau » à Yvan qui parvient à nous prouver que son couple avec Charlotte doit être d’une solidité sans faille pour pouvoir se jouer de leur image de la sorte cf Charlotte en version quelque peu SM.

Définitivement, Yvan Attan sait parler du couple avec brio.

 

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