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La dolce vita selon Woody

Posted by adminBarbara

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D’accord, Woody n’est peut-être plus au top mais de là à le pousser à prendre sa retraite il y a un pas ! Il parvient toujours et encore à nous emmener dans un univers à part, un univers plein de magie et de loufoquerie.

Woody en a eu semble t-il marre de son New York natal et se passionne depuis quelques années pour le vieux continent et ses capitales / villes les plus célèbres.

Londres (Match Point entre autres – l’un de mes films, si ce n’est mon film préféré) Barcelone (Vicky Cristina Barcelona), Paris (Midnight in Paris) et Rome avec son dernier opus To Rome with love.

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Alors, To Rome with love justement est ce que l’on peut appeler un film choral – un de ces films qui nous embarque dans plusieurs histoires qui finissent pas se lier ou pas. Ici elles ne s’entremèlent jamais et donnent ainsi un petit goût « fouilli » mais jamais désagréable. Oui, je dirais que c’est cela désormais le cinéma de Woody : un moment de détente qui vous enchante et vous rend joyeux mais sans vous laisser pour autant des souvenirs que vous garderez à vie…

Voici donc les 4 histoires du film :

1. Un architecte américain (Alec Baldwin, que j’ai trouvé très bon) de passage en ville avec sa femme, revit en imagination un épisode sentimental de sa jeunesse, interprété sous ses yeux par deux jeunes gens. Nostalgie et retour sur le passé sont les points clés de cette hisoire

2. Un metteur en scène d’opéra à la retraite (Woody Allen) à la carrière désastreuse, se rend à Rome dans le but de rencontrer l’ami de sa fille. Le père de ce dernier se révèle être un chanteur lyrique hors pair (sous la douche et seulement sous la douche) et Woody va décider de le mener sur les chemins de la réussite et de la gloire. Loufoquerie et « lutte des classes » sont au rendez-vous de ce scénario

3. Un jeune couple de provinciaux qui vient tenter sa chance à Rome va se retrouver séparé. La femme va faire la connaissance d’un acteur et va se révéler être beaucoup moins coincée qu’elle n’y parait. Le mari va lui, être pris au sein d’un quiproquo qui va le mener dans les bras d’une prostituée qu’il va devoir faire passer pour… sa femme auprès de sa famille très conservatrice. Quiproquo à tire-larigot avec cette bluette sentimentale

4. Un homme simple et sans histoires, va se voir propulsé du jour au lendemain au sommet de la gloire sans qu’il en comprenne jamais la raison. Réflexion / critique de la télé réalité sont au programme de cette fable moderne

… Alors forcément, je suis pas certaine que ce genre de critique plaise à Woody qui se réclame toujours du cinéma intello mais de ce point de vue là, je trouve qu’on assiste à une redite depuis au moins 3 ou 4 films. Woody : citer Dostoievksi et le nom de quelques peintres et musiciens ne suffisent pas à faire un bon film.

Je dirais que depuis Match Point : objectivement master piece de ta carrière, l’analyse des personnages, de leurs sentiments, de leur actes ne sont que survolés.

Un point positif ressort néanmoins de To Rome with love, cette sensation de nostalgie. Cette nostalgie qui semble emplir le coeur de celui qui redoute tant la mort, la maladie qu’il voit telle une perdition.

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Ici j’ai aimé le rôle d’Alec Baldwin qui joue justement sur ce concept de nostalgie. C’est de passage à Rome qu’il se remémore, assis sur un banc, un épisode de sa jeunesse passée. Cette mise en abyme est intéressante et donne de la profondeur à un film qui en manque parfois. On survole l’histoire de ces personnage sans jamais vraiment entrer dans leur vie.

Mais peut-être tout cela est-il voulu : survoler justement cette ville magnifique qu’est Rome, berceau de notre culture et survoler tous ces épisodes de vie comme pour prendre conscience que tout se joue aujourd’hui, maintenant dans le rire, la bonne humeur et la joie avant que n’arrive le temps des regrets éventuels et de la nostalgie.

To Rome with love offre un plaisir semblable à celui que l’on ressent lorsqu’on reçoit une carte postale en fin d’été : beaucoup de soleil dans le coeur, des anecdotes et des souvenirs sympas et une légère nostalgie qui vous prend à la gorge.

Allez, Grazie Mille quand même Woody, j’en ai pris plein les yeux et plein les oreilles !

 

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2 thoughts on “La dolce vita selon Woody

  1. Ruth

    Oh yes – I’ve seen the movie being announced all over Paris last weekend. I was hoping it was already released in Munich so I could watch it there, but so far no luck. Sounds like a good movie with
    all the different story lines. I am hoping it will come to Hong Kong soon, so I can watch it there (and it will remind me of Paris and of you!!!) 🙂 Ruth

  2. Barbara

    thanks for your comment Ruth! the movie is not great but very « refreshing » and charming indeed. hope you can watch it soon and let us know what you think. Enjoy your time in Munich

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