Voilà que cette 78ème édition du Festival de Cannes a refermé ses portes. Les sièges du GTL sont vides. L’écran est blanc.
Mais que d’images, que de sonorités me restent en tête… Cette édition 2025 me fut particulièrement douce et riche. Vivace et festive !
De la relation filiale aimante qui irradie au sein du foyer de Fatima (La petite sœur de Hafsia Herzi : ma palme) à la relation tumultueuse faite d’un manque de communication entre Nora et son père cinéaste (Sentimental Value de Joachim Trier, mon autre palme) en passant par les valeurs et autres peurs ancestrales que veut faire vivre et que renie tout à la fois le personnage de médecin mère et sœur interprété par Golshifteh Farahani (Alpha de Julia Ducourneau) ou encore la quête identitaire dans laquelle se lance cette jeune femme dont les parents sont morts du sida au début des années 90, pour leur rendre leur vérité (Romeria de Carla Simon), ce père et ce frère qui cherchent dans le désert marocain leur fille et sœur respective disparue (Sirat d’Olivier Laxe)…
Toutes ces histoires de vie, et d’autres encore, évoquent la question des transmissions transgénérationnelles. De ce que nos aînés nous ont transmis, nous ont donné, laissé… Qu’ils s’agissent de traits de caractère, de génétique ou de trauma.
Ce fut l’une des thématiques filées de ce festival. Un sujet traité de différentes manières me donnant alors une preuve nouvelle du fait qu’au cinéma, on a peut-être déjà tout dit mais il existe mille et une (et plus encore) façons de montrer, donner vie à une idée, un sujet.
Et c’est une nouvelle qui me réjouit ! De la richesse hier, aujourd’hui et demain du cinéma.
Cette édition cannoise, la 78ème, ma 11ème, m’a particulièrement nourri et enthousiasmé.
Déjà car elle m’a permis de retrouver le chemin des salles moi qui suis si peu allée au cinéma au cours des mois passés. Pour diverses raisons. Elles m’ont manqué et je suis heureuse au final d’avoir créé ce manque pour mieux y revenir.
J’ai aimé y découvrir des films dont je ne savais rien (Agent Secret, Romeria, Un poeta (prix Un Certain Regard), History of sound ou encore Enzo et Meteors (je vous parlerai de tous les films que j’ai vus dans le détail, jour par jour) et me laisser prendre par l’histoire, envoûter par un acteur / une actrice, suivre ses pérégrinations, être témoin de son évolution, être happée par des paysages ou des décors. Vivre parmi le film. Quel plaisir d’arriver vierge de toute information face à un écran, chose qui m’arrive trop peu à Paris au cours de l’année. La découverte est alors totale. Je conseille à tout un chacun de vivre l’expérience.
Reste ce Carnaval des animaux qui résonne avant chaque séance et dont je ne me lasse jamais, cette ambiance festivalière où il n’y a d’autre priorité que de pouvoir accéder à cette projection et à celle d’après, et à la prochaine ensuite… Cette ferveur bien rythmée et ce partage en tout genre.
Car ce qui est certain à Cannes c’est que cette « cathédrale du cinéma » comme l’a caractérisé le réal brésilien Kleber Mendonza Filho lors de sa remise de prix, est bel et bien un écrin, « ma bulle ciné » comme je la nomme, mais à jamais et toujours bel et bien ouverte sur le monde. Et c’est bien ce qui m’importe le plus.
Que le cinéma nous fasse rêver certes mais qu’il nous accompagne, plus que jamais, dans notre compréhension du monde. Notre monde à nous (notre histoire personnelle) et notre monde à tous (l’humanité).
Retour sur quelques un des films qui m’ont évoqué cela :






Et plus encore…
Je vous en parle dans le détail via un retour sur mon Cannes 2025 jour par jour. Restez connectés !