AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Cannes 2023 – Jour 1

Posted by Barbara GOVAERTS

Arrivée en gare de Cannes

Dépos de la valise à l’appartement

Récupération du badge au service des accréditations

Passage express devant le palais des festivals pour une photo du red carpet (publiée dans la foulée sur Insta)

Insertion dans la file d’attente de ce qui sera mon premier film de cette édition.

Je retrouve aussitôt ce rythme festivalier, soutenu, et désormais bien maitrisé qui n’est pas dépourvu d’une grande émotion et d’un émerveillement retrouvé chaque année.

Me voilà à Cannes ! Prête à découvrir les films qui feront parler d’eux dans quelques semaines et mois. L’occasion de voir le monde autour, là, sur grand écran. L’occasion de vivre des émotions, de dire qu’on aime, qu’on est agacé et qu’on a détesté… L’occasion de vivre à mille à l’heure, de passer d’une projection à une autre, d’un verre à une balade sur la croisette (si le temps le permet, cette première semaine de festival, c’est limite), d’une émotion à une autre, d’une info à une autre. Si ça fuse, ça s’emballe, ça râle, ça rit, ça pleure… Il y a une certitude qu’offre ce festival : on y vit fortissimo !

Récit de mes cinq jours sur place. Des films que j’y ai vus.

Le Retour de Catherine Corsini. Présenté en compétition officielle

En voilà un bien joli film pour ouvrir ce bal cinéphile. J’ai eu beaucoup de plaisir à être dans ce film. Soit une femme, mère de deux jeunes filles. Elle travaille comme nounou pour une riche famille parisienne qui lui propose de les accompagner en Corse durant les vacances d’été pour s’occuper des enfants.

Ce retour au pays donne alors l’occasion à cette femme et à ses filles de revenir sur leur terre corse – natale pour les filles, d’adoption pour Khedidja qui a épousé un homme du pays. Terre qu’elles avaient toutes les trois quittée il a des années de cela, en toute précipitation.

La filiation, la relation – parfois conflictuelle – mère/fille(s) et les douleurs du passé… Ce sont les ingrédients de ce drame familial, saupoudré du soleil corse.

Si le film vaut pour ce qu’il dit de l’héritage et de l’importance de dire les douleurs du passé pour les soigner, il dit surtout cette inertie qui nait de vouloir taire et étouffer un passé difficile.

De l’usage de la parole.

En périphérie de ce joli film pourtant pas inoubliable, les premières amours et expériences et avec elles, cette puissance des débuts.

Rafraichissant.

Monsters de Hirokazu Koreeda. Présenté en compétition officielle

Monster – Japon – 2h06 – 2023 – Réalisateur : Hirokazu Kore-Eda – Scénariste : Yuji Sakamoto

Si le film m’a surprise par sa forme, il propose des flash back et une vision d’une seule et même situation propre à chacun des personnages principaux, l’histoire en elle même m’a quelque peu ennuyée.

Le processus permet alors de découvrir le scénario / l’intrigue sous un angle différent et c’est intéressant et clé de ce que ça dit de notre très vision personnelle d’une situation.

Mais j’ai eu cette sensation de fourre-tout avec l’ajout – dans la dernière partie du film – du sujet de l’attirance homosexuelle. Cet élément m’a donné la désagréable sensation que le réal (qui filme toujours l’enfance) cochait les cases de sorte à présenter un film qui soit en lien direct avec les sujets sociaux et sociétaux du moment. Or, ce n’est nullement ce que j’entends lorsque je dis que le cinéma est un miroir de nos sociétés. Un peu d’extrapolation !

La relation d’amitié entre ces deux enfants dont l’un est maltraité était amplement suffisante à mon sens.

Joli et techniquement irréprochable mais pas éclatant pour autant.

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