Festivals de Cinéma

69th Festival de Cannes : 6ème jour

Posted by Barbara GOVAERTS

Le soleil est bien présent sur la croisette et je tente d’en profiter entre deux séances de sorte à lier deux de mes activités préférées : cinéma et bronzing ! Pur plaisir que ce Cannes 2016 qui m’offre, à nouveau, une réelle immersion filmique. Je garde ma moyenne de 3 films par jour et ai, jusque là, pu voir tous les films que j’avais cochés sur le programme quotidien des séances qui est mis à notre disposition.
Au programme de ce 6ème jour qui marque la moitié du festival : deux films en compétition officielle et un docu.

Le « thème »du jour ? Très clairement la musique, enivrante et vibrante, des deux films que j’ai vus.

C’est le très beau Loving que j’ai vu dès potron-minet avec Joël Edgerton et Ruth Negga (non je ne suis pas en train de vous dire que j’ai vu le film avec eux mais qu’ils sont à l’affiche du film). Ce nouvel opus signé Jeff Nichols qui nous a récemment déjà offert son Midnight spécial (toujours en salles) est une belle réussite et cela tient à la façon délicate et subtile qu’il a de traiter son sujet.
Sujet lui même délicat s’il en faut puisqu’il traite des lois en vigueur dans cette Amérique ségrégationniste des années 50. Monsieur et Madame Loving s’aiment, sont mariés et attendent un enfant. Richard a acheté un terrain et prévoit de poser la première pierre de ce qui sera la maison qui abritera leur amour et leur famille.
Sauf que cette Amérique là ne veut pas de cet amour et de cette famille ayant engendré selon l’état de Virginie, une lignée de « bâtards », ambiance friendly sympathique.
Si le film débute de façon assez formelle, il apporte par la suite toute une palette de nuances notamment grâce au jeu des acteurs qui m’a énormément touché. Tous les deux sont d’une humilité, d’une douceur et d’une combativité qui touche au cœur. Une combativité marquée par la délicatesse. Tout ce qu’ils souhaitent n’est autre que de faire reconnaître leur amour, vrai, pur et naturel.
Michael Shannon, acteur phare de Nichols apparaît dans une scène où il est extra comme à son habitude (je l’aime).
Les acteurs Joel Edgerton et Ruth Negga apportent une grande intensité à leur rôle respectif. Une réussite festivalière saupoudré d’une BO magnifique qui apporte au film tension et douceur.

Ma route s’est ensuite tournée vers le documentaire de Bertrand Tavernier qui signe un hommage au cinéma français de plus de 3h dans lequel il nous offre des extraits des films qui l’ont le plu marqué. Des acteurs comme Gabin, Ventura, Delon ou encore Belmondo sont portés aux nues, de même que des réal comme Melville, Truffaut, Sautet… On en prend plein la vue et plein la tête, peut être même un peu trop. Ce docu riche au possible m’a assommée par moments sans pour autant me déplaire mais une telle dose d’information, en plein festival qui nous remplit déjà la tête, ce fut un peu trop pour moi. Cela dit, je ne manquerai pas les 6×50 minutes, la suite en fait, qui est d’ores et déjà programmée. Je choisirai un moment plus propice et calme pour en apprécier chaque détail.

Tout se goupille à merveille ici je vous le dis. J’étais en effet invitée à une petite sauterie sur la terrasse du Palais des Festivals avec, au programme, champagne petits fours et échanges charmants avec des professionnels de l’industrie cinéma. Moment fort sympathique qui m’offre la possibilité de m’ouvrir à un autre aspect, plus festif et relationnel du Festival. Je suis ravie !

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C’est ensuite vers une file d’attente crépusculaire (on a vu le soleil se coucher en fait) pour la séance de 21h de l’américain American Honey, présenté, lui aussi, en compétition officielle.
Coup de cœur pour ce road trip tonitruant qui embarque une troupe d’une dizaine de jeunes paumés que l’Amérique a laissés pour compte. Ce film est d’une énergie folle. J’ai tout aimé ! De cette « colo » énergique et dispersée au vernis fluo de Star (la nouvelle recrue du groupe), au magnétique sex-appeal de Shia LaBeouf qui trouve avec ce rôle une vraie justesse, en passant par cette BO époustouflante : c’est tout le plancher de la salle qui vibrait sous l’effet du gros son de ce film.

J’aime le regard posé par la réal (une femme) sur ces jeunes laissés pour compte par une société qui  n’a que faire des marginaux. J’aime qu’elle mette en exergue la force de vie de ces jeunes totalement bloqués et façonnés par ce fameux déterminisme social et abandonnés par un système éducatif qu’ils ont tous / qui les a tous lâchés. Elle parvient à insuffler une énergie folle, à rendre cette bande magnétique et attachante. J’ai vibré.

Double vibration lorsque je croise, devant le palais des Festival Monsieur Robert DeNiro sortant de la projection spéciale de Hands of stone. Que dire ? Le monsieur a un charisme de dinguo, mais je ne vous apprends rien.

Rideau. À demain !

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