Spoiler alert : ce film est déconseillé aux aracnophobes.

Car si la petite bête ne mange pas la grosse, elle est pour autant un prédateur pour plus petite entité qu’elle. Et notre gentil héros de fiction devient un humain miniature, si petit, qu’il parvient à s’enfuir par la moustiquaire avant le générique de fin.

Non, je ne vous ai rien cassé du suspens ou de l’intérêt du film. Il s’agit du remake d’un film américain portant le même titre, dont j’ignorais tout.

Et le film vaut surtout pour le visuel qu’il nous donne à voir. Le voir rapetisser au fur et à mesure est une expérience digne de cinéma. Les effets spéciaux sont bons et l’on s’amuse à le comparer à la taille des jouets et autres poupées de sa fille ainsi qu’aux objets de maison. Un aquarium, une chaise, une chaudière sont autant d’objets du quotidien qui deviennent pour lui, sitôt miniaturisé, des obstacles, des embûches, des dangers.

Au dela de ça, c’est la voix off qui joue pour beaucoup. Par endroit, le film est presque muet, et nous laisse avancer aux côtés du personnage, tout affairé à avancer au coeur de cet environnement qu’il redécouvre à l’échelle de sa taille. Un tout autre monde. Pas des plus avenants.

Et cette voix off que j’évoque fait tout le reste. Pas forcément pour le meilleur. Moi, la fan du film 99 francs du même Jan Kounen, j’ai reconnu la pâte du réal avec ces mêmes questionnements sur notre finitude, notre place sur cette terre infiniment grande, et nous autres, êtres infiniments petits.

Certes, c’est parlant… Mais ça sonne un peu développement personnel de base et ça en limite le propos.

Moyen en somme.