AMHA (A Mon Humble Avis)

La trilogie d’Oslo – Amour

Posted by Barbara GOVAERTS

On ne badine pas avec l’amour. C’est un fait très sérieux.

Mais ce n’est pas une raison pour en parler avec tant de verbiage !

Je suis dure car ce film se veut léger et propice à la réflexion, mais il m’a au final donné le sentiment, désagréable s’il en est, d’être trop pompeux. Je lui reconnais tout de même son côté exploratif des rapports humains au sein desquels se mêlent amour, sexualité, engagement et liberté. On pense un peu à Rohmer et ce n’est pas vraiment pour me plaire.

Le tout est charmant, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, actuel et parlant mais s’écoute un peu trop parler.

Si Oslo est ici un personnage à part entière, celle qui m’a particulièrement plu est le personnage féminin illustant la quarantenaire célibataire sans enfant sur laquelle sont projetées beaucoup d’idées reçues et autres fantasmes. Elle se veut elle même forte et puissante car indépendante et au dessus des réalités intrinsèques au couple mais souffre en silence d’une peur de l’engagement réelle qui l’empêche de vivre pleinement. La scène durant laquelle elle boit un café matinal avec l’ex femme alcoolique de son copain actuel est forte de sens. Elle qui pensait lui venir en aide se retrouve face à ses propres peines et souffrances. Une bonne façon de dire que l’aide peut émaner de partout et qu’on est jamais aussi fort(e) que dans l’acceptation de ce que l’autre peut nous apporter.

Et cet homme qui a renoncé à sa vie sexuelle, il y a quelques décennies de cela, pour éviter tout risque de contamination à une maladie sexuellement transmissible… Son histoire m’a touchée et dit haut et fort notre impuissance à passer outre les risques de la vie. En un sens la vie elle-même est un risque ! Le film dit, par le prisme de ce personnage, les traumas d’une génération d’homosexuels confrontés à l’hécatombe que fut l’épidémie de sida dans les années 80/90, et rappelle qu’il nous incombe de vivre pleinement… et ce, même si ça fait peur.

De belles idées dans ce film pourtant trop verbeux pour me plaire véritablement.

Et dire qu’il reste 2 épisodes pour compléter cette trilogie.

Pas certaine de retourner à Oslo cet été !

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