AMHA (A Mon Humble Avis)

Dangerous animals

Posted by Barbara GOVAERTS

C’est avant tout une histoire de spiritualité et de rencontres… D’énergies et de sororité et d’amour.

Non je rigole, c’est totalement un film de requins, ce qu’on appelle un « survival horror film » en français dans le texte et dans la plus pure des traditions.

Sauf qu’il vient tout de même rebattre les cartes du jeu.

Tout y est en fait. Du méchant frustré devenu tueur en série qui utilise son business de plongée pour dénicher ses proies féminines, à la jeune surfeuse blonde indépendante et rebelle, en passant par le jeune éphèbe musclé…

Tout de ce pitch nous donne le goût du déjà vu, sauf que le film ne vient détricoter ni les personnages qui restent stéréotypaux, ni les intrigues qui restent somme toutes classiques (j’y viens en détail), mais réinvente à chaque instant ce tout.

En cela le film sublime son intrigue et le traitement qui lui est réservé, en donnant de la profondeur (sans mauvais jeu de mots !) et de l’épaisseur à la question de la rencontre fortuite et amoureuse, en passant par le rôle de méchant psychopathe, ou encore à la question animalière. Les fameuses intrigues classiques que j’évoquais plus haut.

Je tentais de vous happer en tout début d’article en vous parlant d’énergies et de spiritualité de façon ironique, tant cela semble éloigné de ce qu’on attend d’un « film de requins ».

A dire vrai, il y a un peu de tout cela dans le film tant le scénario parvient, à chaque scène, à prendre la hauteur nécessaire. Pas tant pour déconstruire ces clichés du genre – la jeune blonde rebelle et indépendante qui tombe finalement amoureuse en un coup d’oeil, le mâle alpha frustré qui s’est tellement enfermé dans sa souffrance, qu’il en est devenu sociopathe, la jeune étudiante fragile encore dans les jupons de maman – mais pour en donner une nouvelle épaisseur, une nouvelle lecture. C’est ainsi que les scènes où « le méchant » filme ses victimes sont d’une justesse sans nom : on pense alors « aux grands méchants » de l’histoire du cinéma : de la folie d’un Jack Nicholson dans Shining à l’acteur de Massacre à la tronçonneuse en passant par les plus grandes références de serial killers… La scène d’amour entre Zephyr et Moses (2 prénoms étudiés pour ce type de film vous noterez !) trouve également une nouvelle saveur sans parler de ATTENTION SPOILERS

la mort du méchant qui est une ode à la condamation du patriarcat. Non, je ne vois pas trop loin.

Ainsi, ce Dangerous animals ne vient aucunement bousculer les codes du film de genre (de ce genre en tout cas) mais lui confère une autre dimension, plus actuelle, plus enlevée.

Il fallait que tout change, pour que rien ne change…

Je vous laisse là dessus.

Le film sera en salles le 23 juillet prochain

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