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La solitude comme décor cinématographique

Posted by adminBarbara

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Je dois vous avouer que, ces derniers temps, depuis deux semaines à vrai dire, je délaisse quelque peu les salles obscures faute de films qui m’inspirent. Je vous le concède, je passe sans doute à coté de possibles pépites.

Cela dit, je tente de garder un lien avec le cinéma et je vais vous expliquer en quoi.

Dans un élan d’optimisme exacerbé, j’ai tenté hier l’expo Hopper qui se tient actuellement au Grand Palais. Preuve en est que l’optimisme nous mène vers de belles aventures puisque pas même après une petite heure de queue, j’entrais dans la première salle de l’expo dédiée à ce maître que je ne connaissais alors pas encore.

Screen-shot-2013-01-06-at-3.56.44-PM.pngHopper himself (autoportrait)

Ce que je retiens de la vie de cet homme c’est d’abord qu’il fut très fortement inspiré par Degas, je pense notamment pour sa maitrise des peintures de nus mais aussi et surtout pour cette façon qu’il avait de peindre des scènes de la vie de tous les jours et de dépeindre une certaine idée de la banalité car oui, ce qui passionne Hopper avant tout c’est bien cette banalité de la vie qui hante chacun de ses tableaux. « Sa sympathie pour la banalité » comme on peut le lire sur les murs qui ornent l’expo.

Egalement, Hopper, reconnu pour ces gravures et ces illustrations publiées dans les plus grands magazines de l’époque, a été très fortement inspiré par des photographes comme Atget et Brady qui ont chacun photographié le Paris  et l’amérique « profonde » de leur époque.

En nous apprenant cela, l’expo nous met en effet sur la route de l’oeuvre de cet homme qui a passé sa vie à retranscrire le mal etre, la solitude, le questionnement et même l’ennui.

Voyez plutôt :

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Voyez… même à plusieurs, ces gens ont l’air si seul.

Mais encore plus que cela, ce qui m’a plu est d’apprendre que Hopper était lui même un grand cinéphile et que le cinéma le lui a bien rendu puisque bon nombre de cinéastes affirment s’être inspirés de son oeuvre pour certains de leurs films.

C’est notamment le cas d’Alfred Hitchcock qui s’est inspiré de sa célèbre House by the Railroad pour son film Psychose. 

Screen-shot-2013-01-06-at-4.22.25-PM.pngLa maison de Hopper

Screen shot 2013-01-06 at 5.49.06 PMLa maison « de Hichcock » (Psychose)

On retrouve bien ce côté « esseulé », ces lieux qui semblent éloignés de toute vie…

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J’ai donc beaucoup aimé cette incursion dans l’oeuvre de Hopper et dans son univers tellement cinématographique qui m’a permis de réaliser que le cinéma n’est pas seulement dans les salles obscures mais aussi et surtout dans notre vie de tous les jours… Après tout, quelle plus belle inspiration que cette soit disant banalité de la vie ?


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3 thoughts on “La solitude comme décor cinématographique

  1. Gérard Bladié

    E. Hooper a peint le silence, celui de la grande surdité à toutes questions qu’impose notre société industrielle et hypercontrôlée à la manière du dieu Harpocrate. Quelques détails et un jeu subtil
    de lumière viennent juste rappeler dans la nuit noire de ces tableaux la possibilité, sur un coté ou dans une ligne de fuite, du début d’une autre existence. En cela, vous avez raison, cette
    peinture est « cinématograghique », elle donne envie de bouger, de se bouger….ou du moins comme le suggère agréablement votre blog, d’aller au cinéma.

  2. LOUANCHI

    HARKISLES CAMPS DE LA HONTE : lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
    En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après
    24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l’époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l’Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200
    harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l’ isolement total de la société
    française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd’hui se décide à parler.

    35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude
    Honnorat.

    Sur radio-alpes.net – Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) – Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone…émotions et voile de censure levé ! Les Accords d’Evian
    n’effacent pas le passé, mais l’avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

    Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net

  3. Barbara

    je suis d’accord, la peinture de Hopper dépeint la solitude mais il est vrai qu’elle donne aussi cette impression d’optimisme et exprime une possibilité « d’ailleurs » : ce qui est forcément
    positif et donne, comme vous le dites, envie de se bouger.

    Merci pour ce commentaire 🙂

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