AMHA (A Mon Humble Avis)

Geek park

Posted by Barbara GOVAERTS

Spielberg a gardé son âme d’enfant. Il se souvient l’importance majeure des clans, la magie du jeu qui invite à dépasser ses limites et à sortir du confort – ou de l’inconfort justement – de cette « vraie vie » somme toute si étroite.

Il sait l’urgence que l’on a à faire travailler notre imagination – seul rempart contre la dureté d’un monde qui se fait plus méprisant et maltraitant« Les seules ­limites de l’Oasis (je nom du jeu) sont celles de votre imagination » 

Nous sommes en 2045. Notre société actuelle a laissé place à un chaos généralisé. Le minimum vital n’est plus assuré. La vie sur Terre est devenu un enfer.

La seule bulle de bonheur disponible est de pouvoir s’échapper grâce à la réalité virtuelle. Permettre à son âme de s’échapper un instant et de reprendre vie sous les traits d’un avatar numérique.

Si je regrette que le film ne m’ait pas plus emporté dans sa magie, je lui reconnais le brio d’une réalisation et d’un montage supra maîtrisés et lui sais gré de cette merveilleuse scène passée dans l’hôtel Overlook où les meilleurs moments du grand classique Shining sont recrées, et de tous ces autres moments, souvent furtifs, qui participent de la re-création de l’univers et des « héros » de notre enfance / adolescence.

Spielberg excelle à cela. Nous permettre de retrouver ne serait-ce qu’un instant, toute la puissance de notre juvénilité et y prendre du plaisir.

Ce créateur de génie incapable de trouver sa place dans cette société dirigée par l’argent, le business et la communication (touchant) fait écho au jeune homme libre et avide de sensations fortes qu’est Wade  et dont la volonté – à juste titre – est d’avoir sa part du gâteau et d’avoir le droit à une vie plus « légère ».

C’est au final ces allers-retours entre « vrai monde » et réalité virtuelle qui rythment ce film futuriste quoique bien ancré dans le passé, cette base solide, qui nous a construite et au sein de laquelle il fait parfois bon se replier. Ces si agréables madeleines de Proust.

De la magie savoureuse de la nostalgie de notre enfance / adolescence.

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